STAGE « DE L’ACTEUR AU CLOWN : MÉTAMORPHOSES »
Du dimanche 6 au samedi 12 août 2023
Financement possible dans le cadre de la formation professionnelle (AFDAS, CPF, Pôle Emploi…) – En partenariat avec Arts en Scène
Une formation concoctée par Christophe Egrot et Elise Sémelin
Un stage à l’attention …
… des acteurs du spectacle vivant (danseurs, circassiens, comédiens…)
… professionnels ou amateurs aguerris
… souhaitant débuter une exploration autour du clown
(… ou désirant requestionner leur parcours de clown).
Une expérience significative du mouvement et de la voix est demandée.
(Nous partirons de vos compétences pour construire notre exploration).

Le clown ? Quel clown ? Il y a tellement d’entrées, tellement de stages,…
Ce qui va nous occuper, c’est l’acteur-clown. Vous. Chacun de vous, face à la tâche.
Se démêlant avec mille règles du jeu, mille conventions, mille surprises à accueillir.
Nous irons à la rencontre d’une intelligence théâtrale rare, essentielle, jouissive parce que partagée avec chaque spectateur, en direct, dans l’urgence, sans filet, à nu, à vue, chaque instant.
Plaisir du spectateur, observateur privilégié de ce jeu de construction.
Jubilation de l’acteur-clown, équilibriste, magicien du rien, cherchant les portes de sortie, pris sans fin dans un tourbillon d’évènements, parfois désuets, toujours inéluctables.
Ce clown-là, cette expérience-là, c’est, pour l’acteur et pour le public, une aventure théâtrale inégalable. Très concrète, nécessaire.
Que se passe-t-il lorsqu’il ne se passe rien ?
Lorsque le public attend, guette chaque mouvement, chaque regard, chaque respiration,… ?
Ne rien vouloir, est-ce possible ? Attendre ? Ne rien faire ?
Observer. Goûter la naissance de chaque chose, la minuscule et l’insensée. Constater son apparition avec le public. La suivre.
Et aller jusqu’au bout, tenir la promesse qui se présente, au-delà du raisonnable,…
L’acteur-clown, pas dupe de lui-même, sait que ce jeu du rien est un des plus vertigineux qui soit, grisant et fragile à la fois. Artisan malin, toujours à la tâche, sans relâche, il cherche le passage entre toutes les règles qu’on lui fixe.
Notre clown nous désarçonne.
Il n’est pas nécessairement drôle.
Il peut être brillant, espiègle, tendre, révolté, triste, féroce, sauvage,…
Il est capable du meilleur.
Il va là où nous n’oserions peut-être pas aller nous-mêmes.
Quoi de mieux que le clown pour jouer à jouer, pour démonter le théâtre, remonter à la source ?
Le clown et son public ?
Quelles connivences ? Quels regards de l’un sur l’autre ? Quelle intelligence à l’œuvre ?
